Par JJ DR
Je me souviens très bien de ma première saignée, vous, de la vôtre aussi sans doute !
À la fin de cette première épreuve, tout fier d’avoir résisté, je remettais la poche pleine de MON sang à MIMI, l’infirmière du CTS et lui dit : « Qu’allez-vous faire de ce précieux liquide ? Au moins voici un traitement utile qui sera bénéfique et pour moi et pour les autres ! » Je me sentais une âme de donneur de sang : Sentiment de fierté très nouveau pour moi qui n’avais jamais, du temps ou ma santé me paraissait florissante, sauté le pas par peur de la piqûre !
Elle sourit, pris la poche entre le pouce et l’index de sa main droite, du pied gauche souleva l’abattant de la poubelle et écarta les doigts ! Encore un de mes rêves évanoui ! Ce gâchis m’agaça…
Quelque temps plus tard, ma chère épouse acheta de l’engrais « Or Brun » constitué de sang séché d’animaux : Eureka ! À la saignée suivante je récupérai discrètement la poche et épandit subrepticement le précieux liquide au pied des fleurs de mon jardin. L’après midi même tous les chats du voisinage étaient là ! Mauvaise solution !
Quelques années plus tard la lecture de « MARIANNE » évoqua une solution que je vous transmets sans pourtant y adhérer complètement. J’aimerai votre avis sur la question.
Trêve de plaisanterie : Notre sang, est prélevé pour nous soigner, rien ne nous empêche (pour respecter l’éthique) de faire « don » de la poche une fois produite. Notre sang est riche, non contaminé, nos globules costauds peuvent servir à d’autres, nos globulines sont de belle qualité.
Pouvez-vous me dire combien d’hectolitres de notre sang sont balancés par an ? Arrêtez d’incinérer ce déchet précieux, protégez la couche d’Ozone en « désanémiant » nos semblables.
Alors nous ne seront plus saignés aux quatre veines pour rien ; nous deviendrons des malades qui rapportent ! Notre société en a tant besoin. . .
Commentaire d’un expert médical
Bien heureusement, depuis ce récit plein d’humour, nous pouvons vous assurer qu’il est désormais officiellement possible en France que les saignées effectuées chez les patients « Hémochromatosique » puissent servir au don du sang. On les appelle des “dons-saignées“. Toutefois, pour que cette procédure soit possible, il faut qu’elle ait lieu dans un Etablissement Français du Sang (ancien Centre de Transfusion Sanguine) qui la pratique et que le patient soit éligible au don du sang comme tout autre citoyen (ç.à.d. passe “avec succès” le cap du questionnaire auquel il est demandé de répondre avant tout don du sang).
Publication de ce témoignage avec l’autorisation de la FFAMH
Laisser un commentaire